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La Coupe du monde de football au Qatar est le premier Mondial dans un pays arabe depuis l’existence de la compétition. Il s’agit d’une compétition accueillant plus de 32 pays qui disputent des matchs dans 8 stades différents sur le territoire de l’Émirat. Pourtant, cette compétition internationale tant attendue ne fait que parler d’elle à travers des abus et des controverses à deux mois de l’ouverture. De nombreux passionnés de football en France affirment être prêts à ne regarder aucun match de cette coupe du monde controversé.
Après 12 années de polémique, le Qatar et la FIFA semblent ne pas prendre en compte les appels et les allégations à en juger par leur communication pour mettre fin aux abus dont des milliers de migrants sont victimes. Le Qatar, pour la compétition qui débutera à Doha dans moins de 2 mois, paraît être prêt avec ses 8 nouveaux stades. Pourtant, la FIFA, selon son dossier de candidature à la réception d’une Coupe du monde, exige 12 stades obligatoires pour l’organisation de ce genre d’événement mondial, s’est indignée à accepter ces 8 stades.
Dès l’attribution par la FIFA de la Coupe du monde 2022 au Qatar en 2010, quand le cheikh Mohammed bin Hamad bin Khalifa AI- Thani était le président du comité de candidature du Qatar, la situation a basculé dans la controverse. En effet, ce choix plus que douteux affirme un soupçon de corruption. Ainsi, nombreux se posent la question : le Qatar a-t-il acheté le mondial 2022 ?
Parmi les sujets qui font rage, le non-respect des droits de l’homme est une affaire qui se rapproche plus de l’esclavagisme moderne. Pour la construction des stades, comme le stade Khalifa, destinés à accueillir les matchs du Mondial sur le territoire, l’Émirat a employé plus de 2 millions de travailleurs migrants venant de différents pays. Ce chiffre comprend plus de 90 % de la main-d’œuvre du pays. En dix ans de chantier, plus de 6500 ouvriers ont perdu la vie, pendant que le reste travaille sous des conditions de travail inacceptables.
Le non-respect des droits des travailleurs au Qatar (interdiction de changer de travail ou de quitter le pays sans autorisation de l’employeur, fréquence d’accident sur le chantier de construction des stades, retard de paiement, etc.) à Doha et aux autres sites de construction au Qatar est dénoncé par de nombreux groupes, tels que l’Amnesty International et Human Rights Watch. Après des enquêtes menées sur place, il est prouvé que les entreprises responsables de ces actes sont d’origine qatarie. Parmi ces entreprises au Qatar, la société Eversendai et Nakheel landscapes est la plus citée.
Les travailleurs sont littéralement à la merci de leur employeur sur le territoire de l’Émirat. Le Qatar ni la Fédération Internationale de Football Association n’a réagi face à ces appels. Par contre, le Qatar a annoncé en octobre dernier vouloir changer le système controversé permettant de libérer les travailleurs migrants du système de parrainage de leur employeur.
La Coupe du monde au Qatar ne porte pas seulement sur le «sport». Pour accueillir la compétition sportive la plus célèbre de la planète, il faut investir en masse dans la construction d’infrastructures : nouveaux stades, nouvel aéroport ainsi que d’autres infrastructures. Toutefois, derrière ces constructions, le scandale éclate. En effet, le système de climatisation installé dans les 7 des 8 stades aura des impacts sur l’environnement.
Les nombreuses polémiques, abus et dérives sur le territoire de l’Émirat depuis plusieurs années font naître des mouvements anti-coupe aux quatre coins du monde. Les appels au boycott de cette coupe du monde controversée se font de plus en plus entendre, particulièrement après l’arrestation de 60 travailleurs migrants protestant contre les conditions de travail au Qatar.
Des visages politiques comme François Hollande participent également à ces mouvements anti-coupe du monde. Récemment, la Fédération française de football a dû revoir la convention inhérente aux droits à l’image suite à l’intervention du joueur de football Kylian Mbappé.
Les groupes tels qu’Amnesty International ne cessent de condamner les abus et les dérives liés à cette Coupe du monde au Qatar. Des médias locaux du pays rapportent également des pertes humaines des travailleurs asiatiques peu après l’intervention d’Amnesty International.
De son côté, l’ONG dénonce également l’exploitation chronique des migrants. Cette organisation a ainsi pris l’initiative d’inciter la FIFA, ainsi que les sponsors de la compétition à pousser le Qatar à rectifier le tir.
La Coupe du monde qui se déroule au Qatar, après celle en Russie en 2018 et les JO de Sotchi en 2014, figure parmi les plus controversées. Appelé également «la Coupe du monde de la honte», beaucoup trouve que le monde du foot a bien changé. Certains fans de football en France et dans le monde affirment ne vouloir regarder aucun match de cette compétition pour exprimer leur désaccord. D’autres soutiennent les mouvements pour faire bouger les choses. Pourtant, il est trop tard pour cette fois. Ainsi, les appels au boycott visent à inciter la FIFA à prendre tous les aspects en considération par la suite, notamment les conditions de travail imposées par l’employeur aux employés.
Par ailleurs certaines grandes villes française comme Paris ou Lille ont prit la décision de ne pas installer ni diffuser les matchs de la coupe du monde au Qatar sur des écrans géants. Le gouvernement français quant à lui ne se prononce pas